Par Khristophe Lanier

 

 

On rencontre dans la tradition indo-tibétaine de multiples références au nombre 84. On retrouve dans cette valeur les symboliques des nombres 7 et 12 qui renvoient à l’astrologie traditionnelle des 7 planètes et des 12 signes ou constellations. Leur combinaison dans le 84 (7x12) évoque une totalité, un achèvement, une perfection. L’espace-temps des humains est jalonné par Jupiter, le maître de l’espace, relié au 12, et Saturne, le maître du temps, relié au 7. Ces deux astres renvoient ainsi au 84, illustration de la diversité de notre monde, qui évoque toutes les possibilités de notre expérience. Cette diversité qui s’exprime de maintes façons est évoquée en particulier par les 84 postures du hatha yoga ou les 84 000 enseignements du Bouddha. Mais le nombre 84, à l’instar du cycle de la planète Uranus, représente également la possibilité de dépasser les limites et les conventions. C’est la folle sagesse des 84 mahasiddha, c’est la voie enseignée par les 84 tantras, c’est la puissance évoquée par les 84 Shiva lingams… La symbolique du nombre 84 apparaît comme une clé ésotérique pour intégrer l’identité du microcosme et du macrocosme et pour dissiper les voiles qui masquent cette connaissance.

 

Aspects astrologiques et astronomiques

Nous avons présenté précédemment les symboliques associées aux nombres 7 et 12 dans la tradition indienne[i]. Cela nous amène naturellement à évoquer le statut particulier qu'occupe le nombre 84 dans cette même tradition. En effet, 84 est 7x12 et l'on peut, de ce fait, trouver une symbolique astrologique dans ce produit. L'association des 7 planètes de l'astrologie traditionnelle représentées par les 7 astres visibles à l’œil nu dans le ciel avec les 12 signes du zodiaque tropical ou les 12 constellations du zodiaque sidéral évoque une totalité, une complétude, un achèvement. Chacune des 7 énergies représentées par les planètes est perçue suivant les 12 modalités des signes du zodiaque.

 

Lorsqu'une planète transite dans les différents signes, c'est un peu comme si on percevait une même lumière à travers 12 filtres différents. Par ailleurs, la tradition associe le 12 avec la planète Jupiter dont la révolution autour du soleil dure environ 12 ans, et le 7 avec la planète Saturne dont le cycle dure un peu plus de 29 ans[ii]. Dans la mesure où Jupiter symbolise l'espace et Saturne le temps, la combinaison du 12 et du 7 évoque la totalité de l'espace-temps de notre expérience humaine.

 

Mais un autre élément astrologique important doit être considéré dans notre thématique. Il s'agit du cycle de la planète Uranus qui fut découverte officiellement en 1781 par William Herschel. En effet, cet astre accomplit sa révolution autour du soleil en 84 ans, ce qui implique qu'il demeure sept ans environ dans chacun des douze signes du zodiaque. Uranus ne fait pas partie des planètes de l'astrologie des anciens, dans la mesure où il n'est pas visible à l'œil nu, sauf exceptionnellement dans des conditions très favorables par des personnes disposant d'une vue excellente. Cette planète peut ainsi apparaître comme une sorte de gardien du seuil entre le visible et l'invisible mais également entre l'individuel et le collectif. Bien des humains ne vivent pas assez longtemps pour voir passer un cycle complet d'Uranus, de sorte que l'astrologie moderne a tendance à considérer son influence d'avantage sur le plan générationnel qu'individuel. Cependant nous pouvons espérer atteindre ce bel âge de 84 ans et le vivre, pourquoi pas, comme un passage initiatique. En revanche, il n'est pas question d'expérimenter les cycles des autres planètes trans-saturniennes : Neptune met 165 ans environ pour accomplir sa révolution autour du soleil et Pluton 249 ans environ. Ces deux planètes sont complètement dans l'invisible et dans le collectif, ce qui n'est pas le cas d'Uranus qui marque le passage entre la sphère de l'individu, du visible et la sphère du collectif, de l'invisible. Il est probable que bien des peuples anciens aient connu Uranus, mais comme ce dernier n'était a priori pas visible, il n'était pas intégré dans leur cosmovision, basée principalement sur la vue, sur la lumière.

 

Aspects cosmologiques et mythologiques

 

The cosmic tortoise, and Mount Meru

Illustration : La tortue cosmique et le Mont Merou, Thunot Duvotenay (1796-1875), domaine public, Wikimedia Commons

 

Le chiffre 8 est le symbole de l'infini, il peut également être perçu comme une boucle d'éternité. Il détient ainsi en lui-même, d’une certaine façon, la totalité de l'espace et du temps. C'est de cette totalité qu'émerge la vie des humains qui ont besoin de repères dans l'espace comme dans le temps.

Traditionnellement, ces repères spatio-temporels sont structurés autour du chiffre 4. Pour l'espace, les 4 directions renvoient aux 4 continents entourant la montagne axiale dans la cosmologie antique. Pour le temps, les 4 âges de la vie d'un brahmane[iii] renvoient aux 4 périodes d'un mahayuga dans la cosmologie traditionnelle indienne.

Dans certains enseignements bouddhistes, il est dit que durant un kalpa, qui correspond à un millier de mahayuga, la vie des humains augmente d’un an par siècle jusqu’à atteindre 84 000 ans et, qu’en même temps, leur corps grandit jusqu’à atteindre 84 000 pieds. Par ailleurs, il est dit que le Mont Mérou mesure 84 000 yojana, cette dimension qui selon plusieurs purana correspondrait à 1 082 000 km, soit environ 85 fois le diamètre de la terre. Cette valeur est bien proche du 84, est-ce une simple coïncidence ? Le 8 illustre non seulement la perfection à travers l’union de l’infini et de l’éternité, de l’espace et du temps, mais également l’union de Shakti, représentée par le 3, et de Shiva, représenté par le 5 (3+5=8). De cette union parfaite entre Shakti et Shiva, symbolisée par les deux cercles du 8, naît leur fils Ganesha, représenté par le 4. De ce point de vue, le 84 symbolise les trois divinités principales du yoga tantrique qui incarnent la conscience, l’énergie et la protection. Les formes de la Shakti qui peuvent être facilement associées au 84 sont Kali et Tara. En effet, celles-ci sont souvent présentées avec 21 aspects, ce qui représente un quart de 84. La symbolique du 84 est présente dans bien des aspects de la tradition indo-tibétaine. En architecture, on peut citer le temple de Bundi au Rajasthan soutenu par 84 piliers ou la cité de Kaju Haro qui comportait à l'origine, selon certaines sources, 84 temples alors qu’il n’en reste plus que 22 aujourd’hui. On trouve dans la tradition 84 représentations différentes du Shiva lingam et selon certaines classifications, il y aurait 84 tantras. Il est dit que les flans des Himalaya abritent 84 000 sages qui pratiquent les 84 000 postures du yoga.

 

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Chaurasi Khambon ki Chhatri, également appelé « Cénotaphe aux 84 piliers », Bundi, Rajasthan, Inde

Les 84 asanas du Hatha Yoga

 

On trouve dans les textes anciens plusieurs références qui indiquent que le Dieu Shiva a enseigné 8 400 000 postures de yoga. Ce nombre astronomique évoque un niveau qui nous dépasse complètement et renvoie à la multiplicité des formes de la manifestation. La tradition évoque parfois simplement 84 postures de base qui peuvent se décliner en 84 000 ou 84 000 000 à travers leurs variantes. À ce stade, le nombre de zéros n’a guère d’importance, c’est la valeur symbolique de base qui importe. En rentrant dans ses différentes attitudes physiques, le yogi ou la yogini vise à opérer une mutation énergétique et mentale à travers laquelle il ou elle devient apte à retrouver les qualités de l’animal, végétal ou sage représenté par la posture. Une fois de plus le nombre 84 évoque une totalité réunissant toutes les modalités que peut prendre l’énergie dans son déploiement. Que ce soit le prana du yogi qui s’exerce aux 84 postures, ou l’énergie de Shiva qui habite les 84 000 000 asana, c’est la même Shakti qui est à l’œuvre, il s’agit simplement d’une question d’échelle.

 

Les yogis qui activent l’énergie et éveillent la conscience dans les 7 chakras durant les 12 mois solaires ou lunaires, expérimentent d’une certaine façon 84 modalités de l’ascèse yogique. Celles-ci renvoient aux 84 modalités astrologiques déterminées par les 7 planètes qui transitent dans les 12 signes du zodiaque. En effet, en vertu du principe d’analogie entre microcosme et macrocosme, les 12 mois sont en relation avec les 12 signes du zodiaque, tandis que les 7 chakras sont en relation avec les 7 planètes : muladhara chakra avec Saturne, svadisthana avec Vénus, manipura avec Mars, anahata avec Jupiter, vishuda avec Mercure, ajna avec la Lune et sahasrara avec le Soleil. Les grands traités de Hatha Yoga ne mentionnent en général que quelques postures, par exemple le Goraksha Shataka, s’il évoque les 8 400 000 asana, ne cite finalement que deux postures : siddhasana et kamalasana (autre nom de padmasana).

 

Mais on peut trouver d’autres textes qui présentent des listes de 84 asanas en voici quelques-unes : Hatharatnavali 3.9-20, Jogapradipaka Section 3, Hanuman Sarma 1935, Gangadharan Nair 1962, Svami Svayamananda 1992[iv]. En France, la fédération du Natha Yoga, fondée par Christian Tikhomiroff propose également à la pratique une liste de 84 postures[v].

 

Il existe également 84 positions pour l’union amoureuse, citées dans le Kama Sastra, précurseur du fameux Kama Sutra, qui lui ne mentionne que 64 postures. Selon Alain Danielou, l’origine mythique du Kama Sastra remonterait à Nandi, le compagnon de Shiva qui est représenté en général comme un taureau, mais qui apparaît parfois avec un corps d’homme à tête de taureau. Dans son ouvrage Kâma Sûtra, Danielou précise que Shvetaketu, fils d’Uddalaki, entreprit de résumer l’ouvrage de Nandi au VIIe siècle av. J.C[vi]. Dans le Kâma Sûtra de Vatsyayana, inspiré du Kama Sastra, il n’y a plus que 64 positions amoureuses. Ce qui renvoie à une autre symbolique : les 64 aspects de la Shakti, les 64 yoginis ou les 64 Shakti Pitha, cités dans le Brahmanda Purana. On retrouve ce symbolisme du 64 (8x8) entre autres, dans le Yi King qui comporte 64 hexagrammes. Pour revenir aux 84 positions amoureuses du Kama Sastra et à son origine sacrée, il est possible de mettre ce nombre en relation avec les 7 mères divines, les sapta matrika, émanations de la déesse Durga, associées au nombre 12 qui représente le gourou primordial, autrement dit, Shiva lui-même. Ainsi le 84 représente la diversité des formes qui résulte de l’union divine des principes féminin et masculin.

 

 

La présence du 84 dans la tradition du Bouddha

 

Le bouddhisme qui est souvent perçu comme une réforme du brahmanisme s’est développé dans le même terreau mythologique et symbolique, en réinterprétant certains aspects de cette tradition. Il n’est donc pas étonnant que le 84 occupe également une place de choix dans cette voie spirituelle.

Le Bouddha Shakya Muni est entré en parinirvana à l’âge de 80 ans, et il est dit que son enseignement doit se diffuser durant 4 ères[vii]. On peut voir dans la somme 80+4, l’inscription dans le temps de l’activité du Bouddha sur cette terre. Par ailleurs, le bien heureux a formulé son premier enseignement au Parc des Gazelles à travers les 4 nobles vérités et le noble octuple sentier. Le 8 et le 4 ont été repris maintes fois par le Bouddha et ses successeurs pour présenter la voie médiane de façon structurée. Ainsi, le 84 peut apparaître comme un résumé du Bouddha Dharma, tout comme le 48 qui est très présent dans le Bouddhisme Chinois. La légende dit que Siddharta Gautama, durant sa jeunesse princière aurait bénéficié de 84 000 femmes dans son palais. Ceci peut désigner la multiplicité des désirs et plaisirs humains auxquels il renonça à 29 ans pour devenir ascète. Après avoir réalisé l’éveil, le Bouddha Shakya Muni dispensa 84 000 types d’enseignements adaptés à la diversité de tous les êtres. Ceux-ci ont été résumés dans les différents canons bouddhiques puis reformulés par les Tibétains dans le Kangyour et le Tengyour[viii]. Ces deux collections sont conservées dans le fameux monastère de Hemis au Ladakh dans 84 000 rouleaux. Il est dit par ailleurs que le Bouddha Amithaba permet à tous les êtres de réaliser l’éveil de 84 000 façons. Au IIIe siècle av. J.-C. l‘empereur Ashoka se convertit au bouddhisme et fît ériger, dit-on, 84 000 stupas dans tout son royaume pour abriter les reliques du Bouddha.

 

 

Les 84 mahasiddha

 

On parle dans la tradition indo-tibétaine des 84 mahasiddha qui sont présents à la fois dans le shivaïsme et dans le Vajrayana (bouddhisme tantrique). Les tibétains ont conservé la traduction d’un ouvrage bouddhiste dont l’original en sanskrit a disparu. Cet ouvrage écrit par Abhayadatta, traduit en tibétain par Meundroup Shérab et compilé par Loter Wamgpo[ix], présente les 84 sages en soulignant pour chacun sa façon originale de se libérer du samsara.

Ces maîtres tantriques, qui sont censés avoir vécu entre le sixième et le douzième siècle de notre ère, sont des personnages parfois historiques, parfois mythiques, mais le plus souvent les deux à la fois. Ils représentent la folle sagesse qui ne se laisse enfermer dans aucune convention religieuse ou sociale et qui permet de dépasser les limites inhérentes à l’approche progressive mise en avant dans le cadre monastique des grandes universités bouddhiques de l’époque. Ils personnifient surtout la possibilité de réaliser l’éveil en toutes circonstances, quel que soit son milieu social, familial ou religieux. Ainsi trouve-t-on parmi ces 84 mahasiddha des artisans, des vagabonds, des artistes, des commerçants, des moines, des monarques et même quelques femmes qui apparaissent à la fin de l’ouvrage. Les mahasiddha sont des êtres éveillés qui ont obtenu les siddhi et qui n’hésitent pas à utiliser ces pouvoirs spirituels à l’occasion. Ainsi, Virupa marche sur les eaux lorsque les moines le surprennent à boire de l’alcool avec une femme dans sa cellule et arrête la course du soleil dans le ciel lorsqu’il doit payer sa dette à la taverne avant le crépuscule. Ainsi, Tilopa ressuscite d’un claquement de doigts les poissons qu’il était en train de manger lorsque Naropa lui fît remarquer qu’il ne faut pas tuer les animaux.

Comme nous l’avons vu plus haut, le 84 symbolise à la fois la diversité de la totalité dans le plan grossier (7x12=84) et la capacité à passer dans le plan subtil, matérialisée par la planète Uranus, qui balise le passage entre le visible et l’invisible. Or, Uranus représente dans l’astrologie moderne les changements brusques, la liberté, les idées nouvelles, l’anticonformisme, le dépassement des conventions… Les mahasiddha symbolisent la capacité à transgresser toute règle établie pour se libérer en une seule vie, et cela dans toutes les situations de la vie profane.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/62/Atisha_with_84_mahasiddha.jpgAtisha with 84 Mahasiddha

 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/33/Indian_Adept_%28siddha%29_-_Virupa_16_century_Private_coll..jpg

Mahasiddha Virupa

Dans son ouvrage Masters of Mahamudra, Keith Dowman présente une étude approfondie des 84 mahasiddha dans la tradition indo-bouddhiste en mettant en évidence que 5 sages shivaïtes de la tradition natha figurent parmi les 84. Il s’agit de Minapa (Matsyendranatha), Goraksha, Caurangi, Kanapa et Jalandhara. Cela met en évidence qu’à l’origine les courants shivaïtes et bouddhiques s’interpénétraient volontiers. Ce non-sectarisme est conforté par le fait que l’on trouve dans les 84 mahasiddha, 5 moines qui à priori n’enseignaient pas la folle sagesse, mais un dicton tibétain n’affirme-t-il pas : « moine le jour, tantrika la nuit ». En revanche, la place des femmes n’est pas très valorisée dans la version bouddhiste des mahasiddha, contrairement à la tradition shivaïte de Jodhpur qui présente une liste dont le premier Siddha est la Shakti primordiale, sous la forme de Adikumari[x].

 

En résumé, de même que le 108[xi], le 84 apparaît comme un nombre initiatique dont la symbolique semble basée sur des éléments astrologiques. Cette symbolique a largement imprégné la culture indienne depuis des millénaires. Puisse-t-elle continuer à nous inspirer !

 

Khristophe Lanier

Paru dans Infos Yoga N°131- Mars/Avril 2021

Notes

[i]Voir « La symbolique du 7 dans la tradition indienne » dans Infos Yoga n° 129 nov/déc. 2020 et « La symbolique du 12 dans la tradition indienne. Une clé pour réaliser l’unité du microcosme et du macrocosme » dans Infos Yoga n° 130 janv/fév. 2021. Ces 2 textes sont consultables sur le site d’horizon yoga : https://www.yoga-horizon.fr/articles-et-documents/

[ii] Les phases de 7 ans et quelques mois qui représentent le quart de ce cycle sont perçues comme des périodes saturniennes dans l’astrologie traditionnelle. De ce point de vue, le 7 est associé à Saturne.

[iii] Les 4 phases de la vie d'un brahmane sont brahmacharya, grihastha, vānaprastha, sannyāsa. En Occident, à l'époque moderne, nous pouvons également discerner 4 âges : l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte et la vieillesse.

[iv] Voir Gudrun Bühnemmann, Eighty-four Asanas in Yoga, A Survey of Tradition (with illustrations), D.K. Printworld, New Dehli, 2007.

[v] Voir la liste complète sur le site de l’école de Yoga Horizon : https://www.yoga-horizon.fr/les-84-asana/

[vi] Alain Danielou, Kâma Sûtra, Le Bréviaire de l’Amour. Traité d’érotisme de Vâtsyâyana, éditions du Rocher, 1992, p. 9.

[vii] L’ère de perfection, l’ère des trois quartiers, l’ère des deux quartiers et l’ère des conflits.

[viii] Le Kangyour regroupe en 108 volumes les sutras et les tantras bouddhiques. Le Tengyour présente en 240 volumes les commentaires du Kangyour réalisés par des grands lamas.

[ix] Il existe deux traductions françaises de ce livre aux éditions Padmakara et Seuil.

[x] Voir Nava NathaCaurasi Siddha, compilé par Yogi Naraharinatha et publié par Goraksanatha Matha.

[xi] Voir Infos Yoga n°108 été 2016 et Infos Yoga n° 102 mai/juin 2015. Ces 2 textes sont consultables sur le site : https://www.yoga-horizon.fr/articles-et-documents/

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